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Article paru dans les Informations agricoles :

 

Près d’une quinzaine de personnes s’est réunie mardi 16 mars pour découvrir la culture du miscanthus à Ygos-Saint-Saturnin sur la ferme de Pierre JOUGLAIN en présence de Pascal CAZENAVE directeur de SASU CAZENAVE, spécialiste en cultures énergétiques et biomasses. La conduite technique et les nombreux atouts de la culture ont été présentés aux participants.

PRÉSENTATION 

Le miscanthus est une plante pérenne, qui se cultive pendant 20 ans et qui nécessite peu d’intrants. La plante peut se cultiver dans tous types de sols. Toutefois, les sols trop séchants sont à éviter en situation non irriguée. Par la sélection, le miscanthus a été rendu stérile et il se multiplie uniquement par les rhizomes. Il pousse d’avril à septembre et atteint en général une taille de 2 à 4 m après seulement 2-3 ans.

La plante présente de nombreux avantages associés à la couverture permanente du sol : augmentation du taux de matière organique par la restitution d'importants résidus, maintien de la structure du sol grâce au système racinaire, diminution de l’érosion, effet nettoyant, etc. Sa destruction ne pose pas de problème particulièr et nécessite un à plusieurs passages de rotavator en été.

DÉBOUCHÉS

Le miscanthus est une culture dont on ne récolte que la paille. Elle est idéale pour le paillage en élevage, mais aussi en maraîchage en offrant un mulch d’une très bonne qualité. Le stockage peut se faire à l’extérieur, sous une bâche, pour du mulch alors que pour de la litière, il est plus sécurisant de stocker en bâtiment. Une tonne représente 8 m³.

Les éleveurs présents, de volailles et de bovins, ont pu témoigner des économies de temps et d’argent qu’apporte la paille de miscanthus en plus d’une conduite technique plus facile qu’une céréale. En effet, grâce à son broyat qui évite le tassement et à sa moelle absorbante, le paillage en miscanthus possède une capacité d’absorption trois fois supérieure à une paille de céréale classique. De plus, il y a très peu, voire aucune macération.

Toutefois, la poussière est très irritante à cause de la pellicule présente sur la tige. L’intervenant conseille de porter un masque au moment de la récolte et du paillage de la stabulation.

On peut aussi valoriser la plante dans des filières énergie et construction, encore peu présentes sur le territoire, relève l’intervenant. 

AUTRES UTILISATIONS

En plus de servir de paillage, la culture peut aussi se planter dans les parcours à volailles afin d’améliorer le bien-être des animaux et réduire le coût de l’alimentation. En effet, un essai conduit en 2014 par l’ITAVI a montré que, sur un parcours avec du miscanthus, des canards avaient réduit leur consommation d’aliments tout en maintenant leurs performances techniques grâce à l’ingestion de feuilles du miscanthus et au confort apporté par l’ombre et la litière au sol.

PLANTATION 

Avant d’implanter le miscanthus, il est nécessaire de travailler le sol comme « on le ferait pour un maïs et d'enterrer les rhizomes à 10 cm », selon l’agriculteur. « Son implantation doit être soignée car c’est une culture que l’on met en place pour 20 ans ».

En ce sens, il faut utiliser des rhizomes qui sont encore « frais ». Pour cela, Pascal CAZENAVE conseille de passer commande au minimum un mois avant la plantation.

Pour une densité de 20 000 pieds/ha, le coût d’implantation avec la mécanisation, le désherbage et la fertilisation est d’environ 4 000 €/ha.

CONDUITE

L’itinéraire technique est similaire à un maïs la première année et grâce au paillage se formant naturellement, les années suivantes, il n’est plus nécessaire de désherber ou de fertiliser systématiquement. 

Grâce à sa tige souple, il est possible de réaliser du désherbage mécanique en passant plusieurs fois la herse étrille ou la bineuse, les deux premières années.

Pour ce qui est de la fertilisation, un apport d’azote est toujours bien valorisé, surtout la première année. Toutefois, en cas d’apports excessifs d'azote, on risque d'augmenter la pression adventice ainsi que le risque de verse. Il est également important de surveiller le pH (qui doit être neutre) et de chauler si nécessaire.

À l’heure actuelle, il n’y a pas de maladies et ravageurs connus. Seuls les taupins peuvent être problématiques. Pour les éviter, le meilleur moyen est de choisir une parcelle sans risque.

RÉCOLTE

Tous les types d’ensileuses sont efficaces pour la récolte. On vise des brins de 2-4 cm pour correspondre aux attentes des débouchés. La récolte se déroule en mars avec une hauteur de coupe la plus faible possible. Il faut attendre la deuxième, voire la troisième année avant de récolter. Le taux d’humidité doit être inférieur à 10-15 %, souligne l’intervenant.

Lors du chantier, la poussière est assez gênante et entraîne un salissement important des radiateurs, des filtres à air et des points de graissage des engins de récolte. Il faut les graisser et les nettoyer très régulièrement, rappelle Pascal CAZENAVE. 

Le rendement attendu est de l’ordre de 5 t/ha la première année de récolte et augmente rapidement pour atteindre les 15 t/ha dès la 5e année. Ainsi, pour un prix de vente de 160 €/t et un rendement de 15t/ha, on obtient un produit de 2 400€/ha. De quoi vite rentabiliser l’investissement.

 

 

 

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