L'intervenant : Thierry RAMAT est arboriculteur depuis 30 ans. Retraité, il possède un verger diversifié de 70 ares de prune, pomme, poire...
Basé à Montauban il vend ses produits en Biocoop.
Pour les maladies cryptogamiques, vous trouverez sur ce document toutes les informations dispensées.
Vous trouverez d'autres supports d'informations techniques envoyés par Thierry :L'intervenant conseille de faire ses arbres en achetant des scions (plant d'un an) qu'il est ensuite possible de greffer. Faire ses arbres revient à2€/arbre, il faut être un peu plus patient, mais souvent en choissisant son porte greffe, on choisit également la vigueur de l'arbre. La durée d'un arbre dépend du porte-greffe, pas du choix entre haute tige ou demi tige. A la plantation, un pralinage peut être réalisé. Préparer 1/3 eau, 1/3terre et 1/3 urine fraiche de vache. Ce mélange protège de la dessication. En plus, dans l'urine, il y a la présence d'auxine et gibberiline (hormones).
"Les arbres à pepin c'est dans les ravins, les arbres à noyaux sur les coteaux."
Arbre à pépins : biotope frais.
arbre à noyau : biotope sec.
Tailler c'est pour aérer et sécher l'arbre pour éviter le développement des maladies.
Plus un arbre produit précocement plus sa durée de vie est limité.
Les maladies ont 3 causes : les bactéries, les virus et champignons.
Monilia : prune bleue et abricotier : pas possible chez nous. Pleins d'autres prunes.
La résistance à la tavelure pour la variété Arianne, par exemple, a été obtenue en sélectionnant un gène dans un pommier ornemental. Après diverses hybridations, la variété Arianne a été créée. Son seul problème est qu'elle n'a qu'un seul gêne de resistance. Il faut privilégier les résistances bâties sur plusieurs gènes.
Un arbre à noyau qui garde ses feuilles l'hiver ou qui fleurit maintenant possède un problème de virus.
Les bactéries restent à l'etat latent pendant des années. Il n'y a pas de traitement mis à part le cuivre qui est bactériostatique.
Les monilioses sont des champignons problématique sur les arbres a noyau car elles sont présent à tous les stades. En bio, il faut agir avant que le champignon ne pénètre la peau car il n'existe que des produits de contact.
Sur les espèces à noyau, c'est très compliqué. Les pétale peuvent être des voies de pénétration. En 1 an le champignon peut rentrer et tuer le verger.
Il faut encadrer la floraison avec un cuivre léger. Le sulfate de cuivre. Produit commercial titre à 20% de cuivre métal. 150g de cuivre metal dans 1000l pour environ 1ha. Soit 7,5g de bouillie dans 10l soit 1,5g de gramme de cuivre metal/10l. Rajouter mouillant/filmant : huile de pin, même de cuisine, à raison de 1%. Normalement les applications de produits se font avant la pluie. Au moment où le champignon est rentré, c'est trop tard. Traitement souvent mais à dose minime. Hydroxyde : 50%
Choix sulfate ou hydroxyde : sulfate quand c'est vert.
Nordox : hydroxyde cuivreux.
Synergie cuivre et soufre (jusqu'à 4kg/ha). Problème : il ne faut pas qu'il fasse trop chaud. 2 types de soufre : mouillable et fleur de soufre (moins phytotoxique). Soufre mouillable pas à t° trop élevé. Passe en solution gazeue avec le soleil. Passer le soir.Insectifuge : tue les hyménoptères. Acarifuge.
Moyen de lutte : aeré l'arbre, éliminer les rameaux malades, apporter du calcium : depend de votre source.
Pour les ravageurs, il est possible de mettre de la glu sur l'arbre. Elle va piéger les fourmis. Pour utiliser la glu arboricole, il faut se munir d'un seau avec de l'eau et du liquide vaisselle pour ensuite prendre la glu à la main. Faire un anneau de 2cm de glu et le positionner sur le tronc de l'arbre. Avec la chaleur la glu va s'étirer et former une zone infranchissable pour les fourmis. Cela fonctionne très bien à la fois pour les pucerons et les fourmis. Il faut faire attention aux herbes et autres support qui peuvent permettre d'accéder aux fruits.
Pucerons : grande diversité. Infeodé à une espèce. Sauf le puceron vert du pecher. Les plus dangereux sont ceux qui enroulent les feuilles. Par exemple, le puceron cendré du pommier : oeufs sur les bois de 2 ans, démarre avec le debut de la végétation, le plantain est un hote secondaire. Pour les voir : les fourmis! Dans la sève c'est la protéines qui les interesse. Tous les arbres jeunes, trop taillé, trop fertilisé seront sensibles.
Il n'y a rien à faire à part favoriser les auxiliaires. Les syrphes sont de precieux auxiliaires. Il faut avoir du nectar et du pollen pour les auxiliaires en laissant de la végétation.
La cicadelle buballe pond ses oeufs sous l'ecorce. Les larves vont sortir au printemps. La mousse/Bave que l'on peut observer sur les herbes, c'est la cicadelle. Seul remède, nettoyer le pied des arbres. La tonte de gazon au pied : oui, mais il ne faut pas que cela se transforme en rattaupier.
La Bible du greffage "L'art de greffer" de charles BALTET.Sur le pêcher laisser des chicots pour laisser repartir des pousses.
Il vaut mieux tailler des grosses branches que des brindilles.
Pour les greffes, poirier sur cognassier : pas de vigueur, sur pirus mieux.
Tavelure : maladie cryptogamique.
Poire facile à gerer. 1/2 des traitements par rapport à la pomme.
Les sacs de spore sur les feuilles correspondent à des taches huileuses. La tavelure va se développer dès le débourrement. Il faut qu'il y ait une pluie contamminatrice + durée humectation pour que le champignon se développe. Seul remède, le traitement au cuivre à dose réduite mais à chaque pluie. Mi mars à mi avril traitement 2/3 fois avant les pluies. un traitement est lessivé à partir de 25mm. Après association avec soufre, toujours avant ou juste après la pluie. Normalement jusqu'à fin juin, après plus rien.
Mesure prophylactique : variété tolérante, aller sur le site vergerbiologiquexons
